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le 30/05/2023 à 16:15 Source: BATIWEB
Devant le Conseil National de la Transition Écologique, la Première ministre Elisabeth Borne a exposé un plan de réduction des gaz à effet de serre (GES), en ciblant de manière chiffrée des secteurs économiques. La chaudière gaz serait notamment concernée par une interdiction de nouvelles installations. Une annonce qui a fait réagir l'association Coénove.
Entre la loi d’accélération des énergies renouvelables et le projet de loi industrie verte, le gouvernement Borne enchaîne le textes avec un objectif affiché : la réduction d’émissions des gaz à effet de serre (GES). Le gouvernement a d’ailleurs augmenté ses objectifs de baisse à la feuille de route européenne, de l’ordre de -50 % d’ici 2030 par rapport à 1990, contre -40 % prévus. Soit un seuil fixé à 270 millions de tonnes de CO2 équivalent par an (MtCO2e/an) - contre 408 millions en 2022 - et un rythme de réduction deux fois plus rapide qu’aujourd’hui, car la France en est seulement à -25 %.
La question est de savoir comment ? C’est ce à quoi a répondu ce lundi la Première ministre Elisabeth Borne devant le Conseil National de la Transition Ecologique, par un plan d’action chiffré, visant de grands secteurs économiques à l'horizon 2030.
Parmi les premiers secteurs ciblés figurent les transports et la logistique de livraison. Matignon fait ainsi la part belle à l’électrification des voitures, au passage à l’hydrogène des véhicules, ou encore au covoiturage.
Le projet d’Elisabeth Borne mise également sur la disparition des chaudières recourant aux énergies fossiles. Cela a déjà commencé pour les équipements fioul, dont la loi a interdit les nouvelles installations dans le tertiaire comme le résidentiel.
Mais se dessine également un projet similaire pour les chaudières à gaz . Si les modalités d’application de la future interdiction ne sont pas encore définies, « une économie annuelle de 26 MtCO2e est espérée », selon l’AFP. La question des financements se pose également, que ce soit pour inciter à l'achat de véhicules électriques ou au remplacement des chaudières dans les maisons.
Le plan tend à s’affiner d’ici fin juin, au travers de réunions thématiques prévues entre ministres et acteurs concernés (énergie, agriculture etc). Un « conseil de planification écologique » autour d'Emmanuel Macron permettra d’aboutir à la proposition d’une loi énergie-climat, dans laquelle s’insère le plan de réduction des GES du gouvernement.
Pour l’heure, des acteurs du bâtiment montrent leur désaccord. C’est le cas de Coénove, qui rassemble énergéticiens, industriels et professionnels, convaincus par la place du gaz « de plus en plus renouvelable » dans « la complémentarité des énergies ». L’association se déclare à la fois inquiète et dans l’incompréhension à l’annonce du projet d’élimination des chaudières à gaz.
« Quelle est la cohérence d’une annonce non concertée, alors même que des engagements contraires ont été pris par des membres du gouvernement, dont certains exprimés par écrit jusqu’à très récemment ? », s’interroge l’organisation, alors que le président de la République a déclaré vouloir faire une pause sur les nouvelles normes européennes, et que des ministres avaient assuré qu’aucune décision d’interdiction des chaudières au gaz ne se ferait sans concertation préalable.
D’autant qu’1 logement sur 2 en France est équipé d’une chaudière gaz. L’interdiction de nouvelles installations accentuerait des inégalités sociales et territoriales, mais également le pouvoir d’achat des Français. Déjà car « la pompe à chaleur coûte environ 10 000 € de plus qu'une chaudière gaz performante, avec une durée de vie moindre et des coûts de maintenance supérieurs », soutient Coénove. De plus, l’interdiction réduirait l’offre d’équipements de chauffage et sur lesquels les ménages pourraient « se ruer de façon anarchique, sans amélioration du bâti ».
« Les ménages aux revenus modestes, qui sont souvent ceux occupant les logements les moins bien isolés, seraient donc dans l’incapacité d’installer des pompes à chaleur adaptées à leurs besoins et pourraient être incités à prolonger au maximum la durée de vie de leur chaudière, voire à basculer sur du chauffage à effet Joule, peu performant, contribuant à les précariser davantage », poursuit l’association.
À cela s’ajoutent des contraintes techniques dans le remplacement des chaudières gaz par des PAC électriques (difficultés d'installation, nuisances sonores des unités extérieures, diamètres des canalisations de distribution de l’eau de chauffage, dimensionnement du réseau électrique…). En outre, Coénove évoque de potentielles tensions sur le système électrique français en l’absence du nouveau nucléaire, mais surtout une perte de souveraineté industrielle.
« Alors que les chaudières sont majoritairement produites en France et en Europe, une grande majorité des composants des PAC électriques provient d’Asie. Des sites industriels français vont devoir s’adapter entraînant une menace sur des emplois locaux et des savoir-faire développés depuis des décennies. Du côté des installateurs/mainteneurs, la conversion rapide de techniciens vers la PAC électrique est complexe et va entraîner un déficit immédiat de ressources qualifiées, alors même que la profession est d'ores et déjà confrontée à des difficultés de recrutement », développe notamment l’association.
Une analyse à nuancer toutefois, car la France serait en avance sur la question de la PAC selon Delta-EE, tandis qu’une internalisation de la production de composants électroniques est en développement parmi des industriels tels qu’Atlantic.
Il n’empêche qu’aux yeux de Coénove, la France doit davantage mobiliser son potentiel de production de gaz renouvelable, estimé à 320 TWh d'ici 2050.
« Les gisements de production de gaz renouvelables pourront donc garantir des quantités de gaz verts supérieures à la consommation totale de gaz prévue en 2050 et permettront d’assurer l’indépendance énergétique de notre pays, tout en décarbonant l'ensemble des secteurs, dont celui du bâtiment » plaide l’association.
Et son président, Jean-Charles Colas Roy, d’ajouter : « Ne mettons pas les Français dans des impasses technico-économiques ! L’atteinte des objectifs de décarbonation fixés par
l’Europe « Fit for 55 » est possible tout en permettant à la France de préserver la résilience énergétique du pays, le pouvoir d’achat et les finances publiques. Cela passe par la
sobriété choisie et pérenne, l’accélération de la rénovation performante et globale des bâtiments et un soutien au développement des gaz renouvelables pour atteindre 20% de biogaz à 2030. Ne nous
trompons pas de combat, ce n’est pas l’appareil qu’il faut bannir mais le gaz qu’il faut verdir ».
le 16/05/2023 à 09:47 Source: GENIE CLIMATIQUE MAGAZINE
D'après le syndicat Propellet, après les hausses " exceptionnelles " observées ces derniers mois, le granulé retrouve un niveau de prix " raisonnable " ce printemps.
On ne pourra plus dire " vendre à prix de pellets ". Propellet, l’association du chauffage au granulé de bois, a observé une baisse importante du prix de la tonne de granulé, et donc du sac, chez de nombreux distributeurs sur l’ensemble du territoire. " Du fait des stocks, il y a encore des disparités sur le marché, elles vont s’estomper rapidement " estime le syndicat.
Propellet conseille d'ailleurs de remplir les silos et autres espaces de stockage en cette période printanière, où " les prix sont les plus économiques de l’année et les distributeurs ont de la disponibilité logistique. " Le syndicat insiste également sur la compétitivité de l'énergie. " Malgré une hausse du prix du gaz et de l’électricité limitée à 15%, ce coût va encore fortement augmenter dans les prochains mois. Le bouclier tarifaire ne durera pas éternellement et les foyers équipés de pompes à chaleur (PAC) risquent alors d’être pénalisés. "
Granulé VS bouclier tarifaire
Selon Propellet, chauffer une maison de 90 m² avec un poêle à bois serait deux fois moins cher* qu'avec une pompe à chaleur sans bouclier tarifaire pour une consommation annuelle de 5 000 kWh. La situation serait similaire pour une maison de 150 m² équipée d'un chauffage central et une consommation de 20 000 kWh/an. " La conjoncture est résolument en faveur d’une conversion à l’énergie bois. Avec respectivement 5,5 et 3 millions de foyers en maison individuelle qui utilisent encore l’électricité et le fioul pour se chauffer, c’est un enjeu majeur pour nombres de Français. "
Quant à savoir si la capacité de production de granulés sera suffisante, Propellet aime à rappeler que la filière française ne cesse de croître, s'appuyant sur soixante-dix usines de production réparties sur l’ensemble du territoire. " Trois nouvelles usines ont été ouvertes en 2022, pour une capacité de production supplémentaire de 270 000 tonnes de granulé de bois. Il en sera de même sur 2023 avec trois nouvelles usines. "
* Hypothèses de calcul :
- Le prix des énergies (source SOeS et CRE) : 22,11 cts€/kWh pour l’électricité avec bouclier, 44 cts€/kWh sans le bouclier, 13,31 cts€/kWh pour le fioul et 13 cts€/kWh pour le gaz propane. 400 et 500 €/t pour le granulé soit respectivement 8,33 et 10,42 cts€/kWh ;
- Rendement des appareils : 85% et 95% respectivement pour le poêle et la chaudière à granulé. COP de 2 pour la PAC air/air et de 2,3 pour la PAC air/eau. 100 % pour le chauffage électrique. 90% pour le fioul et 100% pour le gaz propane.
le 16/05/2023 à 10:20 Source: GENIE CLIMATIQUE MAGAZINE
L'entreprise spécialisée dans la vente de caches pour groupes extérieurs vise un chiffre d'affaires en hausse de 40 % en 2023.
Avec la hausse des ventes de pompes à chaleur, un autre marché voit ses chiffres s'envoler, celui des caches de groupes extérieurs. En témoigne la très belle année réalisée par Decoclim. En 2022, l'entreprise a vu son chiffre d'affaires grimper de 40 % par rapport à 2021, et ce malgré un contexte sous tension, la faute notamment à la guerre en Ukraine, la disponibilité des matières premières et l'inflation grandissante.
En 2023, Decoclim espère réaliser une croissance équivalente avec notamment l'élargissement de son réseau de distribution en Europe. La marque a décidé de faire évoluer ses produits, " sans aucune hausse tarifaire " selon le fabricant, " afin qu’ils soient plus solides et plus faciles à monter ". L’assemblage ne demandera aucun outil ou équipement particulier. Près de 4 000 pièces des produits sont en stock afin d’assurer une livraison plus rapide. " Les tendances du marché impactent notre stratégie produit, nous réajustons nos gammes pour être en adéquation avec la demande. 2023 sera l’occasion pour nous de répondre aux attentes du grand public avec le lancement d’un nouveau produit au printemps prochain » déclare William Danizet, fondateur de Decoclim.
Aujourd'hui, Decoclim compte plus de 3 000 agences de distribution en France, Belgique, Pays-Bas, Suisse et Luxembourg. 70 % de son marché concerne le résidentiel individuel, 20 % le tertiaire et 10 % le collectif.
le 15/05/2023 à 14:28 Source: www.batiactu.com
La constitution d'une filière photovoltaïque française serait-elle en bonne voie ? Lors du sommet économique "Choose France" qui se tient ce lundi au château de Versailles autour de nombreux chefs d'entreprises étrangères, Emmanuel Macron devrait annoncer officiellement un investissement de "700 millions" d'euros pour la construction d'une usine de production de panneaux photovoltaïques à Sarreguemines, en Moselle.
Invité de France Info dimanche, le ministre de l'Industrie Roland Lescure a ainsi confirmé une information du Journal du Dimanche. "Pendant des années, on a subventionné des panneaux photovoltaïques qui étaient faits au bout du monde ; là, on va avoir des panneaux photovoltaïques 'made in France'", s'est félicité l'un des locataires de Bercy.
le 17/03/2023 à 11:32
Avec plus de 2 300 exposants sur 250 000 m², ISH est le plus grand salon mondial dédié au chauffage, la climatisation et ventilation.
Tous les leaders du secteur, comme DAIKIN, profitent de ce salon géant pour lancer leurs nouveaux produits et tester les innovations de demain. Il attire tous les deux ans pendant 5 jours près de 200 000 visiteurs dont 74 000 visiteurs étrangers !
La visite d’ISH nous permet de découvrir toutes les nouveautés, ce qui est très important pour pouvoir apporter à nos clients un service et des conseils de qualité .
le 01/02/2023 à 14:18 Source: www.batiactu.com
Rénovation globale, chauffage au granulé bois, VMC... Plusieurs évolutions de MaPrimeRénov' entrent en vigueur ce 1er février 2023. Revue de détails.
le 17/01/2023 à 11:39 Source: www.batiactu.com
Avant cela, un retour sur la réglementation sur les nuisances sonores de voisinage s'impose. L'article R. 1334-31 du Code de la Santé publique, créé par le décret d'août 2006, stipule ce qui suit : "Aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l'homme, dans un lieu public ou privé, qu'une personne en soit elle-même à l'origine ou que ce soit par l'intermédiaire d'une personne, d'une chose dont elle a la garde ou d'un animal placé sous sa responsabilité." La gêne est traitée par deux autres séries d'articles du Code de la Santé publique : l'article R. 1336-5 pour ce qui concerne les usages domestiques, et les articles R. 1336-5 et R. 1336-6 et suivants pour les usages professionnels, sportifs et culturels. À cela s'ajoute l'article R. 623-2 du Code pénal sur les "bruits nocturnes troublant la tranquillité d'autrui". Ainsi, "personnes, choses ou animaux" ne peuvent produire des émergences sonores de plus de 5 dB(A) par rapport au niveau de référence local au cours de la journée, c'est-à-dire de 7h à 22h, et de 3 dB(A) la nuit, de 22h à 7h.
Il faut aussi compter sur des arrêtés préfectoraux sur les précautions prises pour limiter le bruit lors d'installation de nouveaux équipements individuels ou collectifs dans les bâtiments, ainsi que sur certains arrêtés municipaux qui demandent aux résidents de régler les émissions acoustiques des appareils et machines pour qu'ils ne soient pas perceptibles dans les logements et locaux voisins.
Les pompes à chaleur sont-elles conçues pour répondre à de tels critères ? Les industriels du secteur de la pompe à chaleur n'ignorent rien de ce problème. Début 2022, une enquête de Promotelec auprès des possesseurs de Pac sur les points d'amélioration possibles révélait que le niveau sonore arrivait en troisième place - derrière le coût d'installation et l'accès aux aides publiques - et était cité par 35% des sondés.
À la lecture des fiches techniques qui rapportent les résultats obtenus en laboratoires acoustiques, la plupart des Pac émettent à des niveaux de 50 à 60 décibels dB(A). Dans un environnement diurne en moyenne à 60, 65 dB(A), les problèmes seraient contenus. Sauf que les structures d'aides aux particuliers comme l'Association Anti-bruit de voisinage, basée à Marseille voit remonter des litiges de pratiquement partout en France.
Deux sources : le compresseur et le ventilateur
Sur les unités extérieures des Pac air/eau et air/air, les bruits proviennent essentiellement de deux sources : le compresseur et le ventilateur. Quelques fabricants, bien conscients du problème, ont déjà retravaillé le design des appareils, notamment celui des pales de ventilateurs, plus nombreuses (quatre au lieu de trois) et plus grandes pour à la fois les rendre plus efficaces tout en réduisant leur régime de rotation.
Quant aux compresseurs, la majorité utilisent des moteurs à commutation électronique et "brushless" qui les rendent à la fois moins bruyants et pilotables à vitesse variable. De même, les phases indispensables de dégivrage, réputées les plus bruyantes, ont été améliorées sur certains modèles pour être plus courtes.
Cependant, la réalité est tout autre. En premier lieu, le fonctionnement d'une pompe à chaleur est intermittent ; en second lieu, les modalités d'installations sont généralement très éloignés des conditions de mesure en chambre anéchoïque (ou chambre sourde). Il faut donc compter avec le dimensionnement des unités extérieures des Pac, avec leur placement.
Le dimensionnement permet de maîtriser une partie de la gêne, celle liée à la mise en marche régulière de la Pac - même si la fréquence des démarrages reste liée aux températures extérieures. Surdimensionnée ou sous-dimensionnée - c'est-à-dire trop ou insuffisamment puissante par rapport au calcul de déperdition - on risque de produire des "courts cycles" (soit des démarrages intempestifs) ou des séquences de fonctionnement très longues. Ce type de fonctionnement mal maîtrisé va s'avérer très gênant pour le voisinage. Il faut noter que cela vaut pour le chauffage comme pour la climatisation estivale : fenêtres ouvertes, les riverains peuvent rapidement s'agacer…
Le placement des unités extérieures de Pac est un sujet de controverses infinies. Le problème est bien connu et les industriels informent déjà les installateurs sur ce sujet depuis longtemps. Pour les aider, le site internet de l'Afpac (Association française pour la pompe à chaleur) propose trois fiches de recommandations acoustiques, et deux fiches de recommandations : une pour l'installateur, l'autre pour l'utilisateur. Mais ces documents datent de quelques années, sont relativement redondants et mériteraient d'être remis à jour. Les conseils donnés ne prennent pas en compte la généralisation en cours de ce type d'équipement dans les lotissements pavillonnaires, les plus problématiques.
Globalement, ces documents nous apprennent qu'une Pac installée au milieu de nulle part… ne crée pas de gêne. Dès qu'elle se trouve le long d'un mur, à l'angle de deux murs ou dans une courette, les choses s'aggravent sensiblement : les émissions sont alors amplifiées de 3, 6 ou 9 dB(A). Il faut retenir qu'un saut de 3 dB(A) équivaut, à l'écoute, au doublement du niveau sonore. Ce qui signifie qu'une Pac installée dans une courette est susceptible de faire 8 fois plus de bruit qu'installée dans un espace ouvert.
Des remèdes à ces phénomènes acoustiques sont préconisés depuis longtemps. Il s'agit d'écarter les unités des murs extérieurs pour éviter les résonances, de couvrir les murs des matériaux absorbants, de planter une haie d'arbustes à bonne distance devant le ventilateur, voire d'encoffrer le tout en ménageant des ouïes pour permettre de capter les calories de l'air… Avec des résultats incertains.
Ces aménagements pour corriger ces défauts pouvant produire des excroissances plutôt disgracieuses le long des maisons, des industriels proposent aujourd'hui des "enjoliveurs", des capotages percés et teintés de manière esthétique. Certains sont plus radicaux : un fournisseur propose de ne plus poser la Pac au sol ou au mur, mais dans un coffre ajouré qui émerge en toiture. La difficulté liée à ces équipements tient aux compétences nécessaires et aux chantiers généralement menés lot par lot : dans certains cas, le chauffagiste doit travailler avec le maçon pour réaliser les supports, dans d'autres, il travaillera avec un charpentier et un couvreur. Ce qui renchérit la facture de l'installation.
Cependant, toutes ces interventions risquent d'être réduites à néant par une donnée pratiquement impossible à contourner par des moyens techniques : la densité de construction. Nombre de lotissements se déploient sur des parcelles foncières réduites ; de 400 à 250m². Dans ces conditions, l'équipement quasi-systématique des constructions avec des pompes à chaleur se révèle être un casse-tête ; l'argument classique de la diminution du niveau de bruit en raison de la distance par rapport au point d'émission ne compte plus tant elle est faible.
Ce problème ne se limite par aux nouvelles constructions. Il concerne aussi les centre villes où se multiplient les systèmes thermodynamiques : installations de froid des supérettes, boulangeries ou boucheries ; développement des espaces tertiaires avec bureaux climatisés et salles informatiques… Dans ces cas, les puissances étant plus importantes, les installations déployées en un grand nombre d'unités, le bruit peut être permanent, à la fois aérien et solidien.
Si la plupart des Pac pour le chauffage des logements sont certifiés par Eurovent au regard de leur niveau de bruit mesuré en laboratoire, en revanche, il reste une partie du catalogue qui passe au travers des mailles du filet de la norme acoustique : les pompes à chaleur de piscine. Certaines affichent des niveaux de 70 à 72 dB(A)…
Le développement des solutions thermodynamiques étant ce qu'il est, comment éviter les drames ? Car drames il y aurait. Des associations de lutte contre le bruit de voisinage parlent de conflits durs, avec parfois des conséquences psychiques liées à l'absence de solution et à la permanence du bruit. On parle de pathologies psycho-acoustiques.
La démarche idéale est de demander conseil à un bureau d'études spécialisé en acoustique. Ce qui, compte tenu du prix relativement élevé de la prestation, vaut plutôt pour un aménageur ou un promoteur immobilier, moins pour un particulier. Car l'important est de réfléchir au problème en amont ; après construction et installation, il est trop tard et la réparation sera techniquement lourde, voire impossible. Les ingénieurs développeront leur étude de faisabilité où apparaîtra le risque pour le voisinage. Dans tous les cas, évoquent les acousticiens, il faut que l'installateur refuse de se laisser guider par le client ; son réflexe serait de placer l'unité au plus mauvais endroit.
Cette intervention consistera à examiner les plans des lotissements et de préconiser le point d'installation de la pompe à chaleur ayant le moins d'impacts pour les tiers : pignon aveugle, mise en œuvre à l'intérieur de la buanderie de la construction derrière une grille de ventilation ne gênant pas l'aspiration d'air extérieure… Mais les spécialistes le font remarquer : la solution type ne fonctionne généralement pas. Pour le moins, il s'agit d'éviter les erreurs les plus flagrantes : installation sous une fenêtre, en limite de propriété, pratiquement sous les fenêtres du voisin… Par ailleurs, la construction des maisons individuelles se déroulant parfois sur plusieurs années, il faut une vigilance accrue pour éviter les dérives.
L'un des outils intéressants pour le concepteur de la construction et l'installateur serait certainement la mise à disposition d'une fiche technique acoustique du matériel. Elle devrait mentionner les débits aérauliques nécessaires au bon fonctionnement ainsi que les courbes d'émissions sonores sur l'ensemble du spectre audible - basses, médiums et aiguës -, de même que le niveau d'abattement techniquement prévu au passage jour-nuit ; chez certains industriels, il est parfois de -5 dB(A). En ayant ces informations en main, la mise en œuvre étant affaire de détail, il serait peut-être possible de parvenir à un résultat optimal.
Les industriels et installateurs insistent aussi sur l'indispensable entretien régulier du module extérieur soumis à une usure forte en raison de son exposition à tous les intempéries. La révision de ses composants essentiels et de son fonctionnement devrait garantir une maîtrise durable de la gêne acoustique.
À tout cela s'ajoute la formation des promoteurs immobiliers et plus particulièrement des entreprises de bâtiment. L'enseignement professionnel s'y est déjà adapté en intégrant les notions d'acoustique dans le référentiel de cours, et les intervenants sont plus sensibilisés à ce problème qui prendra de l'importance au fil des ans.